COMMUNIQUE DE PRESSE DU 21 MARS 2016
Le Directeur financier d’EDF a démissionné. Son désaccord porterait sur le financement de l’EPR anglais. Il est vrai que les confrontations au sein même du conseil d’administration et du Gouvernement s’étalaient depuis quelques semaines. Des rumeurs de démission planaient déjà. Cependant on peut s’interroger sur les motivations de Monsieur PIQUEMAL, acteur d’une démarche de gestion financière très libérale, il y a quelques jours encore, lors d’une conférence de presse sur les résultats 2015 du Groupe EDF, il nous présentait une situation positive malgré une dépréciation d’actifs de 1,2 M€ et proclamait qu’en 2018 tout rentrerait dans l’ordre.
Dans le même temps, le Groupe est sorti du CAC 40. Des investissements colossaux sont nécessaires : pour le grand carénage (50 M€ sur 10 ans), pour AREVA 24 M€ (activités de service et fabrication de réacteurs), pour HINKLEY 24 M€, et pour GIGEO 800 Millions de provisions et un endettement de 37, 4 M€.
D’autre part, les énergies renouvelables (solaire & Eolien) restent subventionnées, Bruxelles interdit à EDF à la poursuite de l’exploitation des Centrales Hydrauliques et à cela il faut rajouter les prix de marché qui se sont effondrés.
Il nous faut aussi faire le constat que le marché européen de l’Electricité est un échec. Le seul objectif de Bruxelles est la déréglementation et la concurrence. Cela ne se traduit pas par une baisse du prix de l’électricité pour le consommateur comme cela nous avait été mis en avant lors de la mise en oeuvre de la directive Européenne. L’Europe est toujours en attente d’une politique énergétique.
Aujourd’hui la situation d’EDF est révélatrice des stratégies européennes qui conduisent au démantèlement et à l’éclatement du Groupe EDF. Ceci étant les gouvernements successifs ont empoché depuis 10 ans des dividendes sans se préoccuper des besoins à long terme du Groupe EDF.
En conséquence l’équilibre financier d’EDF ne peut être que gravement menacé.