Communiqué de presse ADAS
L’association de Défense des Actionnaires Salariés EDF (ADAS) constate que la situation financière d’EDF est catastrophique et que les propositions actuelles du Gouvernement pour redresser les comptes ne vont pas dans le bon sens.
En effet, depuis 10 ans, avec l’ouverture du capital d’EDF, l’état, actionnaire à plus de 85%, a récolté près de 26 Md€ qu’il aurait du réinvestir pour le développement industriel et le service public, et dans le domaine social.
D’autre part, l’état fait intervenir EDF dans l’obligation d’achat des énergies renouvelables, ce qui pèse à hauteur de 5Md€ dans les comptes.
Même si l’état a accepté de se faire payer son dividende pour moitié en actions au titre de 2015 , il reste redevable à EDF de 31Md€ : il doit les réinjecter pour le fonctionnement de l’entreprise. Les recours comme l’ouverture du capital du RTE ou la cession d’actifs utiles ne sont que des cautères sur une jambe de bois.
EDF doit également pouvoir restructurer ses emprunts par le biais de l’état français auprès de la BCE. Cela est possible par la création du fonds de développement Européen pour le service public financé par la BCE, ce qu’autorise l’article 123-2 du traité de Lisbonne.
Ces premiers éléments montrent qu’EDF peut retrouver un équilibre financier, en particulier si l’état est prêt à injecter des fonds pour redresser les comptes de l’électricien, comme le déclarait Emmanuel Macron.
Les emplois et le niveau des rémunérations sont des investissements indispensables pour s’assurer des compétences et la disponibilité des salariés.
Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faut chercher des économies.
La loi de transition énergétique a complètement ignoré que la France devait définir une politique à long terme pour permettre qu’EDF France puisse répondre aux besoins du pays pour assurer la ré-industrialisation en France, le développement économique, sociale et sociétal, en favorisant les technologies et techniques afin de réduire la consommation tout en améliorant le confort.
Ainsi pour l’ADAS, la priorité c’est de ré-impulser une dynamique industrielle, financière et sociale pour que l’Entreprise EDF puisse continuer à assurer son activité pleine et entière.
21 avril 2016